Belle-doche

Belle-doche, c'est le rendez-vous bi-mensuel qui permet de mieux comprendre la belle-maternité et qui donne la parole à ces femmes qui élèvent les enfants des autres

image_author_Anaïs_Richardin
Par Anaïs Richardin
28 articles
Partager cet article :

Aline "Je me vois plus comme une grande tante, je n'ai pas le côté parental"

- Devenir belle-mère et conserver son indépendance -

Salut les belles-doches ! (et toutes celles et ceux qui ne s’identifient pas comme telles mais qui s’intéressent à la famille recomposée)

J’espère que l’été fut doux et que vous abordez la rentrée remontées à bloc ! En réalité, je sais bien que c’est un vœu pieux et qu’il y a plus de chances que vous soyez encore plus crevées qu’au début des vacances, mais un peu de wishful thinking ne fait jamais de mal (enfin si, ça peut, mais je ne vais pas me lancer, dès le deuxième paragraphe, dans une diatribe pointant les dérives du secteur du bien-être qui nous fait croire que tout repose sur nos frêles épaules et que quand on veut on peut alors que quand on veut, ben on peut pas toujours !)

De mon côté, j’attaque la rentrée dans un demi-mood : des milliers de projets en tête, mais zéro motivation pour m’y coller. Mais comme ce n’est pas le sujet de cette newsletter et que côté santé mentale, il y a déjà l’excellente Seum contre tous, je vais embrayer. J’ai passé la fin de mes vacances un peu en retrait, à certains moments, à m’interroger sur ma place au sein de ma famille recomposée. Mon bel-ado est enfant unique, moi je suis l’aînée d’une fratrie et je connais davantage les envies de calme et de solitude que le besoin de remplir le vide. J’ai donc parfois du mal à gérer sa propension à ne pas laisser une seconde de souffle. Lorsqu’on est beaucoup, j’aime le voir papillonner, hyper à l’aise, de conversation en conversation. Mais lorsqu’on est en petit comité, ça peut être plus compliqué. Je me suis ainsi retrouvée à observer certains repas d’une place que je n’aime pas beaucoup, celle de spectatrice, le laissant parler (beaucoup) et décider ainsi des conversations que l’on avait. Quand on se voit H24, comme en vacances, j’ai le sentiment de ne pouvoir prendre que la place qu’il laisse, et j’avoue, parfois ça m’use.

Je ne lui en veux évidemment pas, mais je me demande comment cheminer là-dedans sans me sentir sur la touche chaque fois que l’on passe le repas à parler du collège ou du foot. J’adore discuter avec lui de sa vie et de sa vision du monde, voir sa personnalité se forger toujours un peu plus, mais, il arrive que, pendant nos moments à trois, l’envie soit forte d’entretenir d’autres conversations, plus profondes, moins tournées vers lui. Et quand c’est le cas, je me sens en marge, petit point oublié au milieu d’un paragraphe (on y fait attention mais on poursuit quand même la lecture). Aline, notre belle-doche du moment, s’est, elle aussi, sentie seule à certains moments, en déboulant dans la vie de trois mecs (son chéri et ses deux fils), elle a dû composer avec “leurs discussions de mecs, leurs blagues de gars” et se faire une place à leurs côtés, sans jamais s’imposer. Elle a même fait tout l’inverse. Avec son indépendance pour seule boussole, elle a décidé de mettre des limites dès le départ et de prendre la place qui lui convenait, cassant ainsi le moule dans lequel la société aurait pu vouloir l’y jeter. Le sujet de la place que l’on prend, de celle que l’on trouve est en perpétuel mouvement. Rien ne me semble jamais acquis, aussi je parie qu’on y reviendra ! En attendant, je vous souhaite d’avoir trouvé une place qui vous convient et qui vous rend heureuse.

Bonne lecture et bon courage pour cette rentrée,

Anaïs

Avant de poursuivre, un “petit” point sur la mise à jour des abonnements

Belle-doche est une newsletter qui ne vit que grâce aux généreuses personnes qui soutiennent mon travail. À compter de cette rentrée, la newsletter sera envoyée une fois par mois à tout le monde. Si vous avez un abonnement gratuit, vous recevrez donc un témoignage sur deux. Pour recevoir l’ensemble des newsletters (témoignages + 2 hors-série) j’ai mis en place 3 abonnements qui vous permettent de vous impliquer, comme vous le souhaitez et comme vous le pouvez, dans cette aventure newsletteresque :

L’offre mensuelle à 3€/ mois : pour le prix d'un diabolo-menthe, vous avez accès à l'ensemble des newsletters (2 par mois) ainsi qu'aux deux hors-série annuels réservés aux abonné·es.

L'offre annuelle, à 30€/an, c'est l’offre mensuelle avec deux mois offerts et toute ma gratitude ! 

L'offre premium à 35€/an vous donne accès à l'ensemble des newsletters + aux hors-série et vous permet de rejoindre un groupe de parole entre belles-mères (via WhatsApp) créé sur-mesure. 

Pour changer votre abonnement, c’est ICI que ça ce se passe. MERCI 🙏🏼


...