Belle-doche

Belle-doche, c'est le rendez-vous bi-mensuel qui permet de mieux comprendre la belle-maternité et qui donne la parole à ces femmes qui élèvent les enfants des autres

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Par Anaïs Richardin
28 mars · 10 mn à lire
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Bérengère "Si un jour il veut entendre une autre version, je lui expliquerai comment on s’est battus pour le voir"

- être belle-mère d'un môme qui vit dans un autre pays -

Bonjour à toutes et à tous !

Tout d’abord, je souhaite la BIENVENUE à toutes celles et ceux qui sont arrivé·es ici ces dernières semaines. Mon hors-série avec l’avocate Julie Auvillain et mon post sur le droit des beaux-parents ont trouvé un écho significatif sur les réseaux sociaux et croyez-moi, on ne va pas s’arrêter là. De la Bretagne à la Creuse, dans des cercles qui me sont de plus en plus éloignés, on parle de Belle-doche, et on me le fait savoir. C’est un bonheur de voir que les témoignages que je recueille sont vus, lus et entendus par de plus en plus de personnes, et qu’on se refile la NL entre belles-daronnes, comme un bon bouquin qu’on achète en 27 exemplaires pour l’offrir à tour de bras (moi c’est Nos puissantes amitiés d’Alice Raybaud, Le Grand Marin de Catherine Poulain, De pierre et d’os de Bérengère Cournut ou Le complexe de la sorcière d’Isabelle Sorrente… attention reconversion bookstagrameuse à venir !). Alors un immense merci pour tout ça !

Lorsque Bérengère, la belle-doche de la semaine, m’a écrit il y a quelques mois pour me demander si je connaissais d’autres femmes qui vivent loin de leurs beaux-enfants, j’ai su que j’avais envie de raconter son histoire ici. Au lancement de cette newsletter, je me suis demandé ce qui faisait une belle-mère. Etait-ce le fait de vivre au quotidien sous le même toit ? Si oui, à quelle fréquence : faut-il laver des slips sales tous les 7, 14 ou 21 jours pour être considérée comme une belle-daronne ? Est-on beau-parent si on a conservé un lieu de vie distinct, si l’on ne connait les enfants que depuis deux semaines, si l’on ne veut pas s’impliquer, si…. la seule réponse que j’ai c’est que je ne sais pas, et que surtout, je n’ai pas à décider qui est beau-parent ou non. On peut se sentir belle-mère en ayant vu le ou les enfants trois fois, tout comme se sentir davantage comme l’amoureuse de papa ou de maman, même en vivant sous le même toit (je vous conseille d’ailleurs d’écouter cet épisode de The Cool Stepfamily avec Céline, qui a décidé de vivre en “coloc d'amoureux”).

Bérengère, qui ne voit son beau-fils que toutes les neufs semaines, puisque ce dernier vit avec sa mère et son beau-père aux Pays-Bas, vit une situation très particulière. J’entends déjà des voix s’élever “oh putain, la chance”, au même titre que d’autres se demandent comment elle arrive à tisser une relation avec son bel-enfant dans ce contexte. Ce qui me frappe chez Berengère, c’est que malgré la complexité de la situation, il émane d’elle une grande force et une sacrée détermination à faire en sorte que cette famille tous azimuts fonctionne. Et ça me confirme, encore et toujours, qu’on est des putain de queens.

Bonne lecture mes reines !! (et bonne lecture aux rois consorts qui trainent par là. Je suis à fond dans The Crown en ce moment, ne m’en voulez pas)

PS : je suis sur pas mal de sujets en ce moment et mon cerveau est en ébullition, je vous prie donc de m’excuser si quelques coquilles ont échappé à mon attention (d’huître donc).


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