Maëlle "Ma belle-fille me fait énormément évoluer sur ma vision de la maternité"
- Trouver son rythme à trois -
Salut les belles-doches ! Petit message de service : je suis déjà en quasi-vacances et j’ai bien failli oublier cette édition ! Le rythme estival s’installe et je vous donne donc rendez-vous pour une dernière newsletter fin juillet avant l’arrêt momentané des machines en août 💤
Depuis quelques jours, une concordance étrange des astres (ou pas mais c’est juste que c’est joli “astres” et que j’avais envie de caser un mot joli, juste comme ça) fait que je discute beaucoup des premiers pas en belle-daronnie : rencontre avec le ou les futurs beaux-enfants, premier emménagement etc. L’une d’entre vous m’a envoyé un message pour me demander si j’avais déjà écrit sur le chapitre zéro de la belle-maternité : quand on a rencontré les enfants quelques fois, qu’on est au bord de la falaise, parachute dans le dos, et qu’on s’apprête à faire le grand saut, aka devenir officiellement leur belle-mère (peu importe ce que l’on met derrière ce mot : être davantage présente au quotidien, faire toit commun, être présentée à l’ex et cetera et celeri.) C’est une étape qui peut sembler vertigineuse mais qui semble plus accessible quand on a quelques éléments de base bien en tête :
Rien ne nous oblige à aimer ces enfants, on leur doit le respect (et un peu de bienveillance aussi quand même), mais l’amour ne se commande pas et votre amour débordant pour votre mec ou nana n’entraîne pas comme conséquence logique que vous aimiez aussi sa descendance ! Un enfant reste un individu, avec sa personnalité, qui matche avec nous, ou pas.
Discutez, beaucoup, beaucoup avec le parent impliqué, de votre rôle au sein de cette famille recomposée : vos attentes, vos freins, vos limites. Mieux vaut poser les choses très tôt, quitte à les remettre sur la table régulièrement, plutôt que de faire des efforts pour entrer dans un moule que vous n’avez pas choisi (car, spoiler alert : ça vous pétera en pleine face un jour).
Entourez-vous : trouvez des oreilles empathiques qui ne vous jugeront pas, ici, dans les groupes WhatsApp que j’ai créés, ou ailleurs. C’est un sacré rôle que l’on endosse, que celles et ceux qui ne sont jamais passés par là ne peuvent pas toujours comprendre. Discuter de nos défis quotidiens sans avoir à faire de pédagogie au préalable est un vrai soulagement. Et nous ne sommes pas à l’abri de nouer des amitiés salutaires !
Comprenez que tout ne repose pas sur vos épaules. Le parent a un rôle crucial à jouer pour que les choses se passent bien. On a tendance à bien charger notre barque, mais on n’est pas le seul capitaine à bord et ils doivent en prendre impérativement conscience : à eux de faciliter la communication avec les enfants, de prendre des mesures pour que tout se fasse en douceur, et de faire l’effort d’intégrer qu’une nouvelle campagne n’est pas une nouvelle mère.
Sur ce dernier point, j’ai discuté hier avec Elsa Gambin, journaliste, qui écrit notamment sur la famille recomposée et qui prépare un article pour le site Madmoizelle sur le rôle des pères dans le succès de l’aventure qui est la nôtre. Il doit sortir dans les semaines à venir et je vous invite à le lire et à l’envoyer à la personne qui a fait de vous une belle-mère car il sera certainement plein de bon sens et de conseils !
Sur ce, amies belles-doches et sympathisants de la cause, je vous souhaite deux belles semaines d’été, calmes et pas trop pénibles, avant le dernier rendez-vous avant la rentrée !
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Vous pensez à une amie qui devrait découvrir Belle-doche ?
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Maëlle a 33 ans et vit en Belgique. Elle est belle-mère d’une petite fille de six ans et nous raconte comment elle a réussi à trouver sa place au sein de ce nouveau foyer, loin de chez elle et de ses repères.
Maëlle, peux-tu te présenter et nous en dire plus sur ta famille recomposée ?
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